Alors que l’industrie de la France est encore à la peine dans la modernisation de son outil de production (l’âge moyen du parc de machines-outils a augmenté de près de 2 ans depuis 2008), l’audit réalisé par le Boston Consulting Group met en évidence qu’une part importante des gains de compétitivité passe par l’intégration de nouvelles technologies de production. Grâce aux seuls robots de nouvelles générations le coût du travail peut baisser au delà de 16 % d’ici 2025. En revanche, prévient l’étude, si rien n’est fait la France se fera distancer. Une nouvelle qui milite pour le renforcement des plans « Robotique » et « Usine du futur » envisagé par le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron.
Le ministre de l’Économie ayant annoncé vouloir remettre à plat les 34 plans pour une Nouvelle France Industrielle, les acteurs de l’Industrie semblent confiants quant au renforcement de l’Usine du futur, associé au plan robotique. Une récente étude Boston Consulting Group vient leur donner raison. Si elle rappelle que le parc robotique français, en particulier dans les PMI, doit encore se développer et se moderniser, elle apporte des promesses claires sur les gains de compétitivité.
9 % de gains si rien n’est fait…
Avec un parc français de machines-outils âgé en moyenne de 19 ans et moins de 40 000 robots en France contre 162 000 en Allemagne, la France ne paraît pas être dans la meilleure position.
Le président du Symop Jean-Camille Uring souligne en effet : « que si elle ne change pas de braquet, la France perdra la bataille de la baisse du coût du travail par la modernisation de l’outil de production. Si rien n’est fait, dans les prochaines années nous risquons de voir le coût du travail ne diminuer que de 9 % contre – 16 % dans le reste du monde et – 21 % chez nos voisins allemands et britanniques. Fort heureusement, les orientations prises par le ministre de l’Economie sont de nature à changer la donne et à apporter un coup de fouet salutaire. Avec les plans « Robotique » et « Usine du futur », nous pouvons rattraper notre retard. »
Ce que confirme Jean Tournoux, délégué général du syndicat qui résume la situation : « Très concrètement, la modernisation de notre outil de production industriel par les robots et les technologies de production, c’est plus de productivité et plus de baisse des coûts. A la clef c’est la garantie de maintenir notre tissu de PMI/ETI, de conserver une main d’œuvre hautement qualifiée et de retrouver notre dynamique à l’export. »
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