Salon IPA : zoom sur l’innovation et la recherche

Le salon IPA a réalisé des enquêtes minute(1). Voici les conclusions de celle consacrée à la recherche et à l’innovation.

Il ressort des données recueillies que la crise n’est pas un frein à l’innovation. Au contraire, en ces temps de perturbations économiques, la R&D et l’innovation apparaissent comme des aides à la compétitivité et au développement. Fait nouveau, les entreprises n’hésitent plus pour cela à mettre toutes leurs forces vives à contribution. Bonne nouvelle, non seulement les investissements en R&D et innovation sont en hausse par rapport à 2008, mais ils devraient aussi progresser au cours des 2 prochaines années.

Sur les 2 dernières années, 78,5 % des répondants affirment avoir lancé un (ou plusieurs) nouveau(x) produit(s), service(s) ou procédé(s). Les résultats de l’enquête montrent que le nombre des innovations incrémentales (modification, transposition ou amélioration de produits/procédés déjà existants) dépasse toujours celui des innovations de rupture.

Au nombre de ces innovations, les innovations produits sont encore les plus citées. Les innovations de procédés sont en baisse. Elles concernent principalement l’automatisation, qui enregistre une hausse sensible (55 % contre 28 % en 2008), le traitement thermique et l’économie d’énergie qui reste stable. Les innovations de services sont en nette progression : 27 % contre 9 % en 2008.

Comme en 2008, les objectifs majeurs de l’innovation restent l’augmentation des ventes/du chiffre d’affaires et le développement d’un avantage concurrentiel.

En revanche, 2010 fait apparaître une nette progression de l’intérêt des industriels pour le service client : améliorer la qualité des produits, satisfaire la demande, accroître la notoriété. En ces périodes tourmentées, les préoccupations économiques dominent : le gain de productivité est un objectif en hausse (21 % contre 13,5 % en 2008).

Si le service R&D interne demeure logiquement le premier acteur de l’innovation des entreprises, celles-ci sont de plus en plus nombreuses à mettre à profit les savoir-faire et les expériences de leurs équipes internes non spécifiquement dédiées à la R&D (production, commercial…) : 51 % contre 38 % en 2008.

Les entreprises font également plus largement appel aux centres d’innovation, centres de compétitivité, centres techniques externes (14 % contre 8,5 % en 2008) et aux laboratoires.

En 2010, seulement 2 % des entreprises affirment que l’innovation ne s’inscrit pas dans leur stratégie actuelle. Un chiffre en nette régression, si on le compare aux 11 % de 2008.

Les 3 freins à l’innovation sont les mêmes qu’en 2008. Toutefois, si les problématiques de temps et les moyens humains enregistrent une baisse, la problématique budgétaire connaît une hausse significative. Juste après arrivent les difficultés techniques et technologiques et l’accès aux financements extérieurs.

Pour financer la recherche, les entreprises n’hésitent pas à mettre la main à la poche : la part du chiffre d’affaires consacré à la R&D est en nette progression.

28 % des entreprises y consacrent de 1 à 3 % de leur chiffre d’affaires ; 16 % plus de 3 % de leur chiffre d’affaires ; 24 % moins de 1 % de leur chiffre d’affaires.

Cette tendance à la hausse des investissements devrait perdurer puisque 68 % des entreprises pensent que la part investie en R&D augmentera (38 %) ou restera stable (30 %) dans les 2 années à venir. Dans le même temps, 77 % des répondants envisagent de lancer des innovations sur le marché.

(1) Réalisée en mai 2010, cette nouvelle Enquête Minute a permis de collecter les témoignages de 144 professionnels nationaux et internationaux issus de tous les secteurs représentatifs des IAA.

En savoir plus : www.ipa-web.com

 

 

 

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