Aujourd’hui, c’est la journée mondiale de la métrologie !

La journée mondiale de la métrologie est portée conjointement par le BIPM (Bureau international des poids et mesures) et l’OIML (Organisation internationale de métrologie légale). 

Cette journée commémore la signature de la Convention du Mètre par les représentants de 17 pays, le 20 mai 1875, traité qui a permis de poser les fondements d’un système mondial de mesure.

Le thème choisi pour 2021 est « Mesurer pour la santé », l’objectif étant de sensibiliser au rôle important que joue la mesure dans ce domaine, et donc pour le bien-être de chacun d’entre nous.

Dans le monde entier, les laboratoires nationaux de métrologie font évoluer en permanence la science de la mesure en mettant au point et en validant de nouvelles techniques de mesure selon le niveau de sophistication requis.

À titre d’exemple, en France, le LNE (Laboratoire national de métrologie et d’essais), ainsi que les laboratoires du RNMF (Réseau national de la métrologie française) œuvrent pour créer la confiance à travers des mesures fiables, aussi bien dans le domaine du soin que du diagnostic.

Une récente étude publiée dans la revue The Lancet, auquel le LNE a participé, a démontré qu’environ 15 % des patients victimes d’un infarctus ne présentaient aucun facteur de risque. Cette étude souligne notamment le besoin de disposer de biomarqueurs permettant d’identifier de manière plus fiable les patients présentant le risque le plus élevé de développer des maladies cardio-vasculaires avant la survenue de celles-ci.

C’est à cette question que le projet CardioMet, auquel le LNE participe, tente actuellement d’apporter une réponse. Les limitations des biomarqueurs conventionnels étant bien établies, un des objectifs de ce projet consiste à étudier le bénéfice apporté par une analyse plus fine des lipoprotéines, qui sont les transporteurs du cholestérol dans le sang. Le but est ainsi d’améliorer la prévention des maladies cardio-vasculaires.

Autre exemple dans le cadre de la maladie d’Alzheimer : actuellement, le dosage de biomarqueurs présents dans le liquide céphalorachidien, comme la protéine Tau, est un bon indicateur précoce de l’apparition et de l’évolution de la maladie d’Alzheimer. Les chercheurs du LNE travaillent ainsi au développement de méthodes de dosage de cette protéine afin d’assurer une plus grande comparabilité des mesures des laboratoires d’analyse, rendant les analyses donc plus fiables pour les médecins.

Dans le domaine de la cancérologie, le LNE mène des recherches avec le CEA sur la mesure des nanoparticules d’or. Celles-ci sont en effet utilisées dans les thérapies du cancer, comme vecteurs de médicaments ou comme amplificateurs des rayonnements. L’enjeu est cependant d’optimiser leur quantité et de les concentrer au bon endroit. Le LNE a ainsi démontré l’intérêt de la méthode de spectroscopie de masse de plasma à couplage inductif de particules individuelles (sp-ICP-MS) pour quantifier les nanoparticules et analyser leur distribution en taille dans les cellules.

En ces temps de pandémie où les incertitudes sont nombreuses, la métrologie permet, par ailleurs, d’apporter des réponses et des données fiables sur des sujets connexes comme l’efficacité des masques de protection.

Le LNE et le RNMF rappellent, en outre, être au service des pouvoirs publics pour les aider dans leur prise de décision ayant un impact sur la santé et la sécurité de tous.

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