Après s’être fait connaitre pendant la crise sanitaire grâce à ses tests ultra-rapides, la startup française, actuellement en pleine levée de fonds, ambitionne une place de référence en diagnostic in vitro.
L’entreprise fonde son savoir-faire sur la spectroscopie associée à l’Intelligence Artificielle (IA). L’analyse spectrale permet la détection, classification, ou encore quantification d’échantillons, et le traitement de ces données complexes (dans un temps record, afin notamment de déterminer le statut d’un échantillon, ou de quantifier une molécule d’intérêt) est rendu possible par l’IA, grâce au travail des data scientists de l’entreprise. « L’alliance de la spectroscopie et de l’IA est une méthode d’analyse innovante, dont l’efficacité a été mise en évidence auprès de grands groupes clients de nos solutions », souligne Roland Carbonnel, CEO. Sa déclinaison sous la forme d’une plateforme vise, en médical, à ce que biologistes et cliniciens puissent avoir des résultats du statut infectieux de leurs patients – jusqu’à 3 agents pathogènes, bactéries et virus, simultanément – en moins de 3 minutes.
C’est le même dispositif, automatisé, qui est utilisé en diagnostic vétérinaire pour le contrôle en continu d’absence ou de présence de pathogènes chez les animaux d’élevage ; et en diagnostic des eaux usées et de baignade pour suivre l’évolution d’éventuelles contaminations ; « ces sujets sont de véritables enjeux de santé publique auxquels nous pouvons apporter des réponses » explique Roland Carbonnel, « je pense notamment aux eaux de baignade avec la tenue prochaine des JO 2024 à Paris, dont plusieurs épreuves de nage se dérouleront dans la Seine et la Marne ». D’autant que le projet Inno4diag de GreenTropism pour la surveillance des eaux des sites de compétitions de nage en eaux vives (Seine et bassin de la Villette) a été sélectionné par la BPI et la Région Île-de-France.
C’est notamment grâce à des partenariats prestigieux : APHP, Irba (Institut de Recherche Biomédicale des Armées), TLL Singapore, Université de Lisbonne, Biogroup, Hôpital St Joseph, etc., que l’entreprise a pu accélérer son développement, avec désormais pour ambition une commercialisation à l’international, et plus encore, une place de référence en diagnostic in-vitro.
Depuis sa création, l’entreprise a déposé 22 brevets – dans 5 familles différentes – pour protéger et sécuriser son monopole d’exploitation et sa technologie « unique », dont est issue sa plateforme ultra-rapide de diagnostic ; « à ce jour, aucune autre technologie ne permet de cumuler la performance analytique, la flexibilité quant aux types d’échantillons, la rapidité et la praticité des tests tels que ceux proposés par GreenTropism : les résultats sont délivrés sur place, en moins de 3 minutes, ce qui offre la possibilité de réaliser des tests à grande échelle, dans les aéroports par exemple » ajoute Anthony Boulanger, CTO et fondateur de l’entreprise.
En parallèle, GreenTropism vient tout juste d’obtenir la certification LNE – Intelligence Artificielle, devenant ainsi la première entreprise dans le domaine du diagnostic à voir son IA certifiée : « Au-delà de notre expertise, c’est notre savoir-faire et notre exemplarité que nous voulions faire reconnaître, à savoir une IA conçue, développée et utilisée avec maîtrise et transparence. » souligne Roland Carbonnel, CEO ; alors que les régulations en la matière – jusqu’ici quasi-inexistantes – devraient fleurir dans un futur proche. C’est donc volontairement et en connaissance de cause que l’entreprise s’est prêtée à l’audit de certification afin de s’ouvrir notamment les portes des US, 40% du marché mondial du diagnostic des maladies infectieuses, pour un marché estimé à plus de 30 milliards d’euros.
Des gages de fiabilité très appréciés des investisseurs (français et internationaux) de l’entreprise, actuellement en pleine levée de fonds en Série A.