Créé en 1960, le CIFL (Comité interprofessionnel des fournisseurs du laboratoire) est une association professionnelle regroupant les fournisseurs de produits, services et instrumentations de laboratoires dans les domaines de la recherche, de l’analyse et du contrôle, sur le marché français. Christophe Blaisse, nouveau président du comité élu en juin 2015, dévoile sa feuille de route : aider les adhérents à s’adapter à leur environnement, mettre en place des formations qualifiantes, développer l’image de Forum Labo & Biotech.
Vous êtes le nouveau président du CIFL depuis juin 2015, quel est votre parcours professionnel ?
De formation universitaire en physicochimie, j’ai 51 ans et je suis directeur de la division laboratoire chez Mettler Toledo. J’ai toujours travaillé dans le monde du laboratoire, principalement dans des fonctions de ventes & marketing, aussi bien chez des distributeurs que chez des fabricants.
Je connais bien le CIFL et ses instances puisque je suis membre du conseil d’administration depuis 2010 et donc élu président en juin 2015.
Accepter la présidence du CIFL et défendre les intérêts de nos adhérents et de la profession du laboratoire est un vrai challenge et un défi personnel.
Avec le CIFL, nous devons répondre aux attentes et aux questions de chacun de nos membres qui se caractérisent par une variété d’entreprises en terme d’activité et de taille. Ainsi, ma volonté est de stimuler la notion de partage et d’échange qui reste l’essence même de notre association.
Le monde du laboratoire est en constante évolution. Quelle est votre feuille de route pour que le CIFL accompagne au mieux les acteurs de la profession ?
Je souhaite conduire trois grands projets en parallèle :
– Tout d’abord, poursuivre les missions de mon prédécesseur, Patrice Pasquier, en aidant les entreprises à s’adapter à leur environnement en mettant en place des outils d’aide à la décision comme les études de marché, les enquêtes et les statistiques. Je voudrais favoriser encore plus les rencontres entre adhérents et avec les décideurs privés et publics de la profession dans le cadre de clubs, de commissions et de dîners-débats.
– Accélérer le développement des formations interentreprises en mettant en place des sessions adaptées à nos métiers dans les domaines commerciaux, e-marketing ou finances, afin d’aider nos entreprises et leurs collaborateurs à progresser. Ce grand projet associatif, avec des formateurs sélectionnés pour leur connaissance de notre marché, est négocié à des tarifs très attractifs pour nos adhérents.
– Enfin, continuer de faire évoluer Forum Labo & Biotech, la grande vitrine du laboratoire, pour en faire le rendez-vous scientifique de notre profession.
Justement, vous lancez et organisez Forum Labo & Biotech Lyon les 30 et 31 mars 2016, pourquoi cette édition en région ?
Avec ses 12 pôles de compétitivité, ses clusters et ses universités, le développement de son pôle biotechnologique, sa renommée historique dans le domaine de la chimie et de la pharmacie, la proximité des marchés suisse et du nord de l’Italie, la région lyonnaise est stratégique pour notre profession. De plus, les régions Rhône-Alpes/Auvergne et PACA représentent environ 20 % du marché français du laboratoire. Ces avantages conjugués à l’emplacement idéal et à la qualité de services de la Cité internationale des congrès nous ont convaincus de la nécessité de venir rencontrer les scientifiques et les décideurs de la région.
Nous pouvons d’ores et déjà annoncer que Forum Labo & Biotech Lyon a déjà dépassé ses objectifs avec plus de 150 exposants réunis sur 2 000 m² d’exposition. Nous offrirons des formations et des conférences de grand niveau et nous organiserons des rencontres d’affaires efficaces pour faire gagner du temps aux visiteurs et aux exposants.
Bien sûr, nous serons de retour à Paris – Porte de Versailles pour Forum Labo & Biotech Paris du 29 au 31 mars 2017.
La profession du laboratoire est très impliquée dans l’environnement. Au lendemain de la tenue de la COP21 à Paris, quels sont les nouveaux débouchés auxquels s’attendre ?
Un nouveau segment d’activités, les écotechnologies, est très attractif dans ce domaine lié à l’environnement. Il s’agit d’un ensemble de services, produits et technologies permettant de réduire les impacts environnementaux, d’optimiser les consommations de ressources naturelles et d’améliorer l’efficacité énergétique.
Les éco-industries représentent un potentiel d’environ 125 M€ (soit 7 % du marché du laboratoire) dans les secteurs aussi variés que l’énergie, la chimie, l’agroalimentaire ou les biotechnologies. Ce grand challenge pour nos entreprises sera de développer et d’adapter les appareils et techniques ciblés propres à ce nouveau marché.
Enfin, d’après vous, quelles sont les principales révolutions technologiques de la profession d’ici les 5 prochaines années ?
Les principales avancées technologiques de notre profession seront liées aux attentes des décideurs et des utilisateurs. Nos différentes enquêtes montrent que l’automatisation, la robotisation et la connectivité de nos appareils sont des demandes importantes et récurrentes. Elles permettent d’accroître la productivité et la performance au sein des laboratoires et s’inscrivent dans la démarche lean Lab.
Les scientifiques sont également très sensibles à une conception du matériel et des produits leur offrant une plus grande simplicité d’utilisation ainsi qu’une plus grande sécurité au laboratoire.
Au-delà des évolutions technologiques, l’attente de nos clients est très forte au niveau des services avec une demande accrue de développement de méthodes et de solutions adaptées à leurs besoins en analyse, le codéveloppement d’instruments spécifiques, la garantie de la traçabilité des données, la certification de nos appareils et une aide pour les accréditations de leurs laboratoires.
Enfin, nous prévoyons que l’externalisation des analyses va continuer à croître dans les prochaines années, notamment dans les domaines de l’environnement et de l’agroalimentaire.
En savoir plus : www.cifl.com