De quoi s’agit-il ?
Quelques mois après le lancement de sa nouvelle plate-forme Multi-éléments VEO 3, Sofranel est très fière d’annoncer une mise à jour logicielle apportant une innovation majeure. En effet, Sonatest propose pour la première fois un nouveau type d’imagerie appelé TFMi , comprenez Total Focusing Methodes Intermodes. Il s’agit tout simplement d’utiliser l’imagerie TFM déjà bien connue mais en fusionnant plusieurs modes de reconstruction, ce qui permet de rendre cette méthode d’imagerie plus accessible et plus fiable. Aujourd’hui tous les appareils présents sur le marché proposant du TFM affichent soit un seul mode de reconstruction, soit plusieurs modes côte-à-côte, mais aucun d’entre eux ne propose de fusionner ces différentes images pour en simplifier l’interprétation. Cette fusion permet également de réduire les risques d’erreur dans le choix des modes de reconstruction.
Comment vous est venue cette idée ?
Nous avons toujours pour habitude de travailler étroitement avec nos clients pour comprendre leurs besoins, leurs difficultés dans leurs tâches quotidiennes. C’est ainsi qu’en réalisant des inspections sur le terrain, en analysant les images obtenues sur chantier, et en discutant avec plusieurs experts, nous avons eu l’idée de tester cette possibilité et les premiers essais réalisés avec une version beta ont montré que les résultats étaient très prometteurs et allaient même au-delà de nos espérances.
En quoi consiste cette révolution ?
Cette nouvelle approche TFMi que nous proposons aujourd’hui, combine plusieurs images TFM. Les valeurs d’amplitude de chaque pixel sont comparées et une image unique est reconstruite à l’aide d’un algorithme. On améliore ainsi considérablement le rapport signal sur bruit (SNR), mais également la fiabilité de la détection et de la caractérisation des défauts. Les signaux cohérents sont amplifiés, ainsi, les réponses de haute amplitude sont améliorées. De la même manière, les signaux incohérents sont supprimés, ce qui réduit considérablement le bruit de fond.
Cela a nécessité de gros efforts de développement ?
Bien sûr, l’introduction d’une nouvelle méthode d’imagerie nécessite toujours des ressources importantes. Néanmoins, les choix technologiques qui avaient été faits lors de la conception de la plate-forme VEO 3, à savoir l’utilisation de composants et de processeurs haut de gamme et la mise en place d’une architecture logicielle performante privilégiant la rapidité et la réponse temps réel, nous ont permis d’implanter somme toute assez facilement cette méthode. Le fait que le VEO 3 soit dans ses fondations une électronique puissante et performante nous a grandement aidé à atteindre cet objectif et ce résultat.
Quels bénéfices pour vos clients ?
Tout d’abord, le VEO 3 permet d’effectuer simultanément une inspection multi-éléments et une ou plusieurs inspections TFM, ce qui est déjà un net progrès par rapport à nombre d’appareils actuels. Deuxièmement, la fusion des images TFM permet de mieux restituer les dimensions et la typologie d’un défaut dans une pièce. Les bénéfices sont donc :
- diminution des risques de mauvaise interprétation par un choix de mode de reconstruction inapproprié ;
- augmentation de la qualité de la restitution du défaut par un meilleur dimensionnement ;
- meilleure restitution du faciès du défaut en fusionnant les différents modes ;
- diminution des risques rend la méthode plus fiable et plus simple à utiliser. Donc celle-ci est plus accessible pour des opérateurs moins expérimentés.
Quel marché ?
Aujourd’hui il est couramment admis que les inspections TFM représentent à peine 5 à 10% des inspections. Plusieurs raisons à cela, la principale étant que au vu de la complexité et des risques liés à la méthode TFM elle-même, la très grande majorité des inspections sont limitées au mode le plus simple, à savoir le mode LL. Par cette innovation qui simplifie et diminue les risques, nous espérons que la méthode sera plus largement utilisée, soit pour des inspections ou expertises plus complexes, soit par de nouveaux utilisateurs qui hésitent aujourd’hui à s’aventurer sur cette méthode. Il est pour nous évident que le TFM ne va pas remplacer tous les contrôles US conventionnels ou même multi-éléments. Il faut bien avoir à l’esprit que le TFM ne sera jamais aussi rapide qu’un contrôle multi-éléments et que surtout il s’agit d’une méthode de traitement d’image et non d’une méthode basée sur des phénomènes physiques comme l’est le Phased Array traditionnel. Il y a donc des différences fondamentales qui font que le TFM n’est pas une méthode miraculeuse qui va tout bouleverser
Et les codes, la normalisation ?
C’est un vrai sujet. On commence à voir apparaître le TFM dans quelques procédures et des projets de norme sont en cours d’étude. Nous espérons fortement amener notre contribution aux travaux des experts par cette innovation majeure.
Quelles conclusions pour le groupe Sofranel ?
Nous sommes très impatients et enthousiastes à l’idée de cette évolution. Celle-ci entre dans notre politique de recherche et développement pour innover sur les appareils ultrasons. Vous noterez qu’un peu plus d’un an après le lancement du WAVE qui a marqué les esprits et qui rencontre un grand succès commercial, nous apportons maintenant notre pierre à l’édifice des Techniques Avancées pour les inspections par Ultrasons.
Pour en savoir plus : www.sofranel.com
Exemple de l’intérêt du TFMi sur un amas de porosités

Exemple de l’intérêt du TFMi sur une fissure verticale en pied d’un cordon de soudure
