Porté par le Cetim, Institut technologique de mécanique labellisé Carnot, et la Région Hauts-de-France, avec le soutien de l’Agglomération du Beauvaisis, GIMA et d’AGCO Massey-Ferguson, le centre international d’expertise et d’innovation en agromachinisme a été inauguré hier à Beauvais rue Albert de Lapparent. Construit en cohérence avec la stratégie de développement du pôle territorial Beauvais Rev’Agro – lancé en 2018 par la Communauté d’agglomération du Beauvaisis avec AGCO, Isagri, Gima, Cetim, UniLaSalle, avec l’ambition est de réconcilier écologie et développement économique sur le territoire, il est également partie intégrante du projet de la région, visant à mobiliser l’ensemble des acteurs de la chaine de valeur de l’innovation.
« C’est un projet économique, politique et social tant sur l’ambition industrielle, que sur la façon de marier l’écologie et l’économie environnementale avec une vraie dimension grand public. Tout ce que l’on va permettre de développer ici aura des conséquences pour l’économie et donc pour l’emploi », déclare Xavier Bertrand, président de la région Hauts de France.
Aymeric Bourleau, Vice-président de la communauté d’agglomération du Beauvaisis explique également : « Ce centre entre dans notre stratégie de territoire d’industrie qui vise à accélérer la réindustrialisation et construire un territoire commun résilient. Les défis sont vastes, il s’agit d’envisager ensemble les meilleures manières de faire face aux mutations économiques, écologiques ou sociétales ».
2500 m2, 20,5 millions d’investissement… des moyens de taille pour un centre unique en France et une référence en Europe
Implanté à proximité immédiate du Campus UniLaSalle et au plus proche des centres d’ingénierie des industriels du secteur, le nouveau centre intègre sur 2500 m2 des moyens aux performances inédites réalisés sur mesure pour les besoins de l’ensemble de la profession du machinisme agricole mais également des constructeurs d’engins mobiles lourds comme ceux de travaux publics, de manutention-levage ou de défense. Citons par exemple le banc de puissance tracteur, le banc de mise au point dynamique des transmissions mécaniques, le banc de sollicitations de structures et de châssis et des moyens polyvalents de sollicitations multiphysiques…
Des grands projets pour répondre aux défis technologiques associés à la transition écologique
Avec un financement de 20,5 M€ également répartis entre financements publics (Région Hauts de France et Feder) et privés (Cetim), cet investissement est précurseur des projets technologiques stratégiques, avec lesquels le Cetim entend renforcer la position des industries mécaniques dans les chaînes de valeur qui contribueront à relever les grands défis socio-économiques. Il s’agit de cibler les principaux enjeux de la transition socio-économique : développement de l’hydrogène décarboné, décarbonation de l’industrie, systèmes agricoles durables et équipements agricoles contribuant à la transition écologique, digitalisation et décarbonation des mobilités…
Ainsi, pour répondre à des objectifs de performance énergétique et aux nouvelles réglementations sur les émissions de CO2, un premier grand projet vise l’électrification des engins mobiles offroad avec un démonstrateur électrohydraulique en cours de réalisation. Au-delà de ce projet, les travaux collectifs du Cetim dédiés au machinisme agricole sont liés à la diminution du bruit et des vibrations des machines, au suivi et à l’application des règlements, des normes et des recommandations en cours (ou à l’état de projet) en lien avec le syndicat professionnel AXEMA, à l’amélioration de procédés de fabrication ou à la tenue en fatigue des équipements. Citons parmi les autres projets : l’hydraulique digitale, la simulation du paillage.
« Les projets d’innovation que nous embarquons sur cette plateforme visent à produire des moyens offroad plus durables, plus fiables qui embarquent notamment les défis de la transition énergétique et d’une agriculture responsable. », résume Daniel Richet, directeur général du Cetim :
Thierry Lhotte, président d’AGCO SAS et vice-président et directeur général de Massey Ferguson EAME précise : « Dans ce contexte de crise et de compétition internationale acharnée, ce centre nous permet de nous doter d’un outil très compétitif, accessible à tous, à notre porte afin d’étoffer nos moyens d’ingénierie pour remporter de nouveaux projets de développement… Il s’inscrit pleinement dans les ambitions de croissance d’AGCO Massey Fergusson et du GIMA en tant qu’acteur économique au service de l’innovation et de la production industrielle ».